21 décembre 2020
21 déc. 2020

Lettre conjointe de l’ITS et des provinces de l’IMT

Lettre conjointe de l’ITS et des provinces de l’IMT
À l'occasion du centenaire de la naissance de la province du ITS, le père Enzo Brena et le père Ciro Moschetta ont écrit une lettre. Nous en publions un extrait.
par  Enzo Brena, scj e Ciro Moschetta, scj
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En ces jours de décembre, pour tous les dehoniens italiens, la chronique devient histoire centenaire. C’est une histoire qui s’habille de pauvreté, selon les quatre pages usées et fanées du carnet qui contient les premières minutes de la nouvelle province d’Italie, il y a tout juste cent ans, le 2 décembre.

La Province Italiene aurait donc cent ans, mais les actuelles provinces ITM (province d’Italie du Sud) et ITS (province d’Italie du Nord), créées par la division de 1960, ont en fait soixante ans. Nous constatons que nos effectifs sont de plus en plus réduits, beaucoup de maisons qui étaient hier des instruments de croissance pour l’abondance des vocations ne sont plus là, surtout les vocations sont très rares, pour utiliser un euphémisme.

Les mêmes grandes œuvres qui constituaient notre fierté et nous permettaient de servir l’Église, le Peuple de Dieu et la Société en Italie et dans les Missions ne sont plus là. Plutôt que d’engendrer des pensées de regret stérile ou de déception présomptueuse, le souvenir d’un passé riche en bien, mais aussi en erreurs humaines, peut et doit devenir une occasion de gratitude, de repentir et de repentir, si nécessaire.

Mais en regardant le siècle dernier, nous voyons aussi le grand bien accompli par ceux qui nous ont précédés, pour lesquels nous pourrions reprendre le passage de Sirach : “Louons donc les hommes illustres, nos ancêtres par génération. Le Seigneur leur a prodigué la gloire, sa grandeur est apparue dès le commencement des temps (…), des hommes réputés pour leur puissance, des conseillers pour leur intelligence et des hérauts dans la prophétie” (Sir 44, 1ff.).

Nous nous souvenons de ces confrères qui se sont consommés dans un humble service apostolique, cachés et riches en fruits devant Dieu, de ceux qui sont morts à cause de la violence et de la maladie : dans la liste, compilée année après année par les secrétariats provinciaux jusqu’à aujourd’hui, il y en a 376 au total. Nous nous souvenons aussi de ceux qui sont partis pour servir l’église dans le clergé diocésain et de ceux qui, tard dans leur vie, ont réalisé qu’ils étaient appelés à une autre vocation dans la société.

Parmi les dehoniens italiens, nombreux sont ceux qui ont collaboré avec le Saint-Siège, le gouvernement central et le centre d’études ; beaucoup ont commencé des missions ad gentes (Portugal, Argentine, Mozambique, Madagascar, Albanie, Angola), des œuvres sociales, des provinces et des régions ; beaucoup ont enseigné aux enfants et aux jeunes, ont été professeurs de théologie et d’Écriture Sainte ; certains ont été et sont évêques ; beaucoup d’autres ont coopéré avec des frères qui partagent la même vocation, pleins de mérite pour les nombreux travaux qu’ils ont généreusement effectués. Les publications des maisons d’édition de Rome-Naples et de Bologne ont rendu de grands services à l’Église et au pays, et on peut en dire autant de TeleDehon.

La division de la province italienne et l’essor de l’IMT et de l´ITS, qui se sont produits à d’autres moments, nous engagent aujourd’hui probablement à une collaboration renouvelée et, surtout, à une réflexion exempte de tout préjugé et de toute présomption. Comme l’écrivait récemment le Père Général, “nous ne devons pas perdre de vue que la qualité de notre vie religieuse et l’efficacité de notre apostolat dépendent, dans une large mesure, de notre effort constant d’adaptation et de renouvellement” (Cst. 104). En ce sens, nos structures organisationnelles devraient toujours être une aide et jamais un obstacle. En fait, notre Règle de vie nous offre de nombreuses possibilités à cet égard, tant pour définir le statut juridique de l’entité elle-même que pour son organisation interne, en envisageant, par exemple, la création de communautés territoriales (cf. Cst. DG 73) ou en repensant le statut des maisons (cf. DG 116.9) ou d’autres formes de présence. Nous, en tant que Gouvernement Général, réaffirmons à toutes les entités notre disponibilité à les accompagner dans le discernement de ces processus. Continuons notre chemin afin que rien ne nous empêche de vivre avec enthousiasme notre dévouement au Cœur du Christ dans la vie et la mission que nous partageons. (cf. Prot. n° 0327/2020).

Chers confrères, souvenons-nous aussi de ceux qui ont rendu possibles nos œuvres et notre ministère dans l’Église grâce à leurs contributions : bienfaiteurs et bienfaitrices, laïcs et laïques qui ont cru en notre mission et ont travaillé avec nous et pour nous dans les écoles, l’éducation sociale, la vie paroissiale, l’édition, etc. Souvenons-nous des membres de la Famille Dehonienne, des Sœurs de divers ordres religieux qui ont rendu leur précieux service dans nos maisons, ainsi que de tant d’employés de nos maisons. Nous devrions leur prendre, et pour eux aussi, des passages de l’Écriture sur les hommes justes et les femmes fortes, et nous devrions probablement nous excuser auprès d’eux d’avoir été parfois distraits, penchés en arrière dans la contemplation de soi et en nous attribuant un bien qui était l’œuvre de tous.

Dans le Cœur du Christ, nous trouvons la source toujours vivante de notre spiritualité pour avoir un cœur aussi ouvert et compatissant que le sien, accueillant et solidaire avec tous. Que notre vie de consécration et notre service soient une contribution quotidienne à l’édification du Royaume de Dieu (Adveniat Regnum tuum) et à la communion entre nous et avec les autres (Sint Unum).

Que ce centenaire nous incite à un chemin de fidélité et de conversion permanente afin qu’ensemble nous puissions contribuer à la mission de la congrégation, en communion et en “sortant” avec toute l’église.

Nous nous joignons donc aux pères qui nous ont précédés dans le temps, et avec eux nous rendons grâce à Dieu pour le bien qu’il a fait à travers nous et, parfois, malgré nous.

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