Dans le cadre du double Jubilé Dehonien en cours, la Province congolaise a abrité du 1er au 21 juillet 2025 une session de formation aux vœux perpétuels dont ont bénéficiée dix Scolastiques venus des différentes Maisons de formation d’Afrique.
Tenue au Centre Mgr Grison à Kisangani, cette session de formation aux vœux perpétuels a réuni un groupe dynamique et diversifié de dix Scolastiques venus de différentes entités africaines : cinq de la Province du Cameroun, deux de la Province du Congo, deux de la Province sud-africaine et un du district de l’Angola. Ladite formation a offert aux participants une opportunité d’approfondissement théologique, de réflexion personnelle, d’échanges interculturels et de renouveau spirituel à la suite du Père Dehon. Cette rencontre a aussi mis en évidence la dimension de l’internationalité telle qu’elle est nourrie et vécue dans la zone Afrique et la richesse de la diversité culturelle qui l’habite ; ce qui a créé un environnement d’apprentissage unique et une meilleure cohésion fraternelle entre les participants.
Enseignements
La session s’est ouverte par une réflexion du Père Michel Mandey, SCJ, Supérieur Provincial du Congo, sur les défis de la vie religieuse dans le monde actuel. S’appuyant sur son expérience pastorale et des apports en psychologie, il a invité les frères à affronter les obstacles internes et externes avec courage, maturité et un zèle renouvelé. Les 3 et 4 juillet, le Père Célestin Tshimbundu, SCJ, a présenté les aspects canoniques de la vie religieuse, apportant un éclairage précieux sur le cadre juridique ecclésial de la profession religieuse. Son intervention a permis aux participants de mieux comprendre leurs droits, leurs responsabilités ainsi que la portée spirituelle de leur engagement à vie.
Le thème de l’interculturalité et de l’internationalité, abordé le 7 juillet par le Père Jean-Robert Limbaya, SCJ, a pris un relief particulier compte tenu de la composition internationale du groupe. Il a exhorté les frères à dépasser la simple tolérance pour tendre vers une véritable communion interculturelle, inspirée par l’esprit d’ouverture et de fraternité propre à la tradition dehonienne. Le 8 juillet, le Père Ignace Tatsopa, SCJ, a traité de l’impact de l’internet et des réseaux sociaux sur la vie religieuse, proposant des repères concrets pour un usage éthique des outils numériques, tout en préservant le silence intérieur et la cohérence du témoignage personnel.
Les 9 et 10 juillet, le Père Olivier Bolombo, SCJ, a animé une session riche sur les dimensions psycho-religieuses du vécu des vœux. Il a mis en lumière l’importance de la maturité affective, de l’intégration émotionnelle et de la résilience psychologique pour vivre les vœux de manière authentique. Son approche, fondée à la fois sur la psychologie pastorale et la théologie spirituelle, a profondément touché les participants. Le 11 juillet, le Père Pontien Biajila, SCJ, a conduit les Frères à redécouvrir le charisme et la spiritualité dehonienne, les invitant à s’imprégner de la spiritualité du cœur prônée par le Père Léon Dehon – une spiritualité de réparation, d’engagement social et d’offrande de soi en union avec le Cœur du Christ.
Le programme s’est poursuivi les 14 et 15 juillet avec une session animée par le Père Willy Samiay, SCJ, sur la vie consacrée dans une société marquée par les anti-valeurs. S’inspirant du « Oui » de la Vierge Marie, il a invité les frères à vivre leur vocation avec audace, pureté de cœur et une confiance indéfectible en Dieu. Le 16 juillet, le Père Modeste, SCJ, a proposé une rétrospective historique détaillée sur le Père Dehon et la fondation de la Congrégation, rappelant aux participants l’héritage spirituel et la vision prophétique du Fondateur.
Les 17 et 18 juillet, le Père Jean-Claude, SCJ, a présenté la manière de vivre les vœux dans l’esprit Dehonien. Il a insisté sur le fait que la pauvreté, la chasteté et l’obéissance ne sont pas de simples disciplines, mais des expressions de l’amour et de la liberté lorsqu’elles sont vécues à la lumière de l’Évangile. Sa réflexion a invité les participants à intérioriser les vœux comme des chemins vers une plus grande union au Christ et une solidarité accrue avec les pauvres. La session s’est conclue le 21 juillet à Kinshasa par une conférence stimulante du Père François Muway, SCJ, sur le sens d’appartenance, la gestion responsable et l’esprit d’entrepreneuriat. Il a encouragé les Frères à devenir des membres actifs et responsables de leurs communautés et apostolats, capables d’initiatives et de leadership ancrés dans les valeurs de l’Évangile.
Fraternité et détente
Il sied de noter qu’au-delà des contenus théologiques et pastoraux, la session a offert de précieux moments de fraternité et de détente. Les week-ends, les frères ont visité des paroisses locales, partageant avec les fidèles et découvrant la vitalité de l’Église à Kisangani et Kinshasa. Ces rencontres pastorales ont renforcé leur sens de la mission et leur ont permis de toucher du doigt les réalités du ministère de proximité. Dans un esprit de célébration et de partage culturel, les participants ont également profité d’une sortie pique-nique à Kinshasa, propice aux échanges informels, à la musique et aux rires dans une ambiance véritablement familiale.
Satisfactions des participants
Les retours des participants ont été unanimement positifs. Ils ont qualifié cette session de temps de grâce, marqué par un enrichissement spirituel profond, une croissance intellectuelle significative et de belles découvertes humaines. L’accueil chaleureux, la disponibilité des formateurs et l’atmosphère sereine du Centre Mgr Grison ont contribué à créer un climat de confiance et d’ouverture. Plusieurs Frères ont exprimé leur gratitude pour cette opportunité unique de se rencontrer au-delà des frontières, et de réfléchir sérieusement sur leur engagement de vie dans la grande famille dehonienne mondiale.
En définitive, cette session de formation 2025 en vue des vœux perpétuels restera un moment marquant dans la vie de ces jeunes religieux. Elle a renforcé leur identité Dehonienne, ravivé leur passion pour la mission et les a préparés spirituellement et humainement à prononcer leur « oui » définitif. De retour dans leurs entités et apostolats respectifs, ils emportent non seulement des connaissances et des outils, mais aussi une expérience partagée de vie communautaire, de prière et de fraternité interculturelle – autant de signes d’espérance pour un monde en pleine transformation.
