P. Alphonse Huisken

P. Alphonse Huisken

* 05.08.1936
† 11.10.2023
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Père Alphonse Huisken est né le 5 août 1936 et avait 87 ans. Il a prononcé ses premiers vœux le 6 septembre 1957 et a été ordonné prêtre le 27 mars 1965.

Actuellement, il vivait à Bafoussan (Cameroun). Il appartenaità la Province de CMR.

En tes mains je remets mon esprit. (Ps 30,6)


Le Père Alphonse Huisken est né en Hollande le 4 août 1936 d’une famille paysanne. Il fait sa première profession dans la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur le 6 septembre 1957. Il est ordonné prêtre le 27 mars 1965. Il opte pour la vie missionnaire et voudrait se rendre au Congo-Kinshasa. En 1966, alors qu’il est à Paris pour apprendre le français avant de s’embarquer pour le Congo, il rencontre Mgr Albert Ndongmo qui le séduit par son talent d’orateur et lui conseille de se faire plutôt missionnaire au Cameroun. Il arrive au Cameroun en 1967 et est envoyé d’abord dans le Moungo, probablement à Njombé où il apprend le pidjin. Il rejoint ensuite les missionnaires hollandais dans le Bamboutos. Il va travailler à Mbouda et ses postes satellitaires, Bangang, Balatchi, Babeté, Galim… Avec son expérience paysanne, il participera au projet des pionniers de Galim pour la viabilisation et l’exploitation des terres fertiles par les jeunes Camerounais dans le but de refreiner leur goût excessif pour la fonction publique dont la saturation leur faisait des proies faciles au chômage et au mécontentement. Le Président Ahidjo s’inspirera de l’expérience pour créer des village-pionniers et pour enrichir sa politique de la Révolution verte.

En 1971, le curé fondateur de Batcham, le Père Gérard Smits, meurt d’accident. Le Père Alphonse est choisi pour le remplacer. Il est plein de vitalité de jeunes missionnaires. Il va imprimer sa marque sur la mission de Batcham, construisant sa chapelle ronde, la maison des Sœurs, le dispensaire, l’école des catéchistes qui n’a malheureusement jamais fonctionné. Sa proximité avec les gens le conduit à apprendre la sagesse, les proverbes, les us et les coutumes du peuple. A vrai dire, il est l’un des rares missionnaires qui ont le plus rapproché le peuple camerounais et qui étaient très friands de l’inculturation. Il assaisonnait régulièrement ses homélies des proverbes bamiléké. Admirateur de Mgr Ndongmo, il avait compris son conseil qui stipulait :

Que l’on prêche en français ou en langue africaine, il faudra toujours essayer de rendre aux mots classiques du vocabulaire chrétien la pulpe savoureuse et le goût vivant et chaud qu’ils avaient pour les premiers chrétiens. Dans le langage des hommes d’aujourd’hui, qu’évoquent des mots comme « salut », « grâce », « rédemption », « Royaume ». Il nous faut trouver quelles expressions imagées et frappantes peuvent rendre ces réalités et en faire découvrir sa sève originale.

Passionné de la formation des catéchistes, il quitte Batcham en 1986 et prend une année sabbatique à Paris au cours de laquelle il fera des études supérieures en catéchèse au Centre Sèvres. Il faut noter qu’en 1984, il est devenu premier conseiller du Supérieur régional des Prêtres du Sacré-Cœur au Cameroun.

De retour au Cameroun, il est nommé supérieur de la Maison du Sacré-Cœur de Ndoungué qui abrite le noviciat et fera aussi office de Curé de la Paroisse Sainte Anne de Ndoungué. Après ces charges dignement accomplies, il est envoyé à la Paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Kouoptamo en 1993. Puis en 1996, il revient au Noviciat de Ndoungué comme supérieur de la communauté et curé de Manengolé. En 1999, il est nommé supérieur du Mont Saint Jean et responsable de la propédeutique.

Au Mont Saint Jean, il initie la célébration eucharistique avec les fidèles environnant d’abord avec la communauté, puis lui vient l’idée de construire une chapelle plus grande même pour les célébrations dominicales. Il contacte le nouvel évêque, Mgr Joseph Atanga, qui lui donne son feu vert et propose même qu’une paroisse dédiée au Sacré-Cœur soit créée pour desservir le coin. Les communautés ecclésiales vivantes commencent à voir le jour. Tout en vaquant à la pastorale et à la formation des jeunes propédeutes, le Père Alphonse développe à côté les activités agricoles et la ferme animale. Il faut dire qu’il est resté paysan jusqu’à la fin de sa vie. En 2005, un curé est nommé, le Père Georges Sedzik et le Père Alphonse commence à diminuer son engagement pastoral. L’actuelle grande salle est construite comme chapelle provisoire en attendant la grande construction de l’Eglise du Centenaire qui a été inaugurée en 2013. Au fur et à mesure que les forces le quittaient, il s’adonnait plus aux activités spirituelles : écoute, confession…

Depuis une année, il souffrait d’un problème de prostate qui a fini par lui priver de la marche depuis le mois de juin 2023. Les derniers moments, s’est ajoutée la perte sporadique de mémoire. Il est rappelé au Seigneur mercredi le 11 octobre 2023 à l’âge de 87 ans.

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